‘Ensemble, tous ensemble, pour sauver notre journal’ 21 07 08

Publié le par laur

‘Ensemble, tous ensemble, pour sauver notre journal’

 

 

Depuis de nombreux mois l’état de santé de notre journal, l’Humanité, oscille entre la fièvre et la convalescence, au gré des messages divers et parfois contradictoires de ses dirigeants. Le dernier message adressé aux secrétaires fédéraux et aux membres du conseil national est très alarmant. (A ce sujet,tout aussi remarquable, comme d’habitude d’ailleurs, les abonneurs qui ont parfois le titre d’ambassadeurs -en direction desquels tout le monde a beaucoup d’exigence-, sont totalement mis à l’écart de ces informations alors que ces dernières sont indispensables pour enrichir les rencontres et les argumentaires développés en direction des dizaines de contacts quotidiens qu’ils nouent. La cinquième roue du « carosse »)

 

Certains s’interrogent, d’autres critiquent ouvertement le comportement de la direction.

 

« Est-ce qu’ils nous feraient prendre des vessies pour des lanternes ? »

« Est-ce qu’il n’y a pas ce qui relève de l’externe, qui est récurrent et prévisible, mais qui est connu, comme l’augmentation des coûts de production et des coûts de distribution, comme la discrimination en matières de recettes publicitaires, comme la situation sociale, politique, économique des lecteurs, comme… mais n’y aurait-il pas des causes internes, structurelles plus profondes, tout aussi profondes ? »

« Est-ce qu’il n’y a pas des problèmes de gouvernance ? » 

« Est-ce que le plan de restructuration mise en œuvre en 1999-2000 avec la filialisation, l’externalisation de la force de vente n’est pas un des éléments de la régression qui a handicapé la conquête possible et nécessaire de nouveaux lecteurs ? »

« Est-ce que l’absence d’une vraie, dynamique, audacieuse et professionnelle politique commerciale au nom « de toujours réduire les coûts sociaux et de fonctionnement et ne pas résorber les inégalités sociales criantes et inacceptables » n’est pas irresponsable ? »

« Est-ce que le nouveau plan de restructuration mise en œuvre -d’une manière unilatérale- ne va pas aggraver encore la situation, ou du moins ne donner qu’un sursis, provisoire, de courte durée… ?»

«  Est-ce qu’il n’est pas temps de tout mettre sur la table ? D’avoir une politique commerciale et d’investissement offensive et reconnaissante du travail fourni -avec au moins le maintien du pouvoir d’achat des salariés concernés- ? »

«  Est-ce qu’il n’y a pas d’autres choix possible en mobilisant les salariés, en s’appuyant sur leurs expériences et leurs propositions, en les écoutant, en les respectant… ? »

 

Il est sûrement vrai que la voie est étroite et que le journal est dans un contexte difficile. C’est une raison supplémentaire pour que toutes les bonnes volontés soient traitées d’une manière égale et que de véritables enseignements soient tirés des expériences et aventures passées.

 

Depuis des années, depuis des mois, nous tirons la sonnette d’alarme : « Ce n’est pas aux salariés de payer les pots cassés pour les mauvais choix des dirigeants de notre journal. » Relisons les écrits du syndicat. Depuis sa création, il dit que les décisions prises et les orientations mises en œuvre par le collectif de direction nous amènent droit dans le mur…(formule par ailleurs tristement célèbre !!!!!!)

 

D’après nous, pour ce qui est de ce que nous connaissons le mieux, l’assainissement du journal passe par l’augmentation de sa diffusion et donc une nouvelle définition d’une politique de développement à la hauteur des enjeux, des possibilités. Jamais le nombre d’abonnements n’aurait du passer en dessous la barre des 10 000 par an.

 

Pour ce faire il n’y a pas d’autres solutions que l’ouverture de véritable négociations visant à redonner du pouvoir d’achat, de meilleures conditions de travail, de nouveaux moyens et une nouvelle organisation pour ce secteur « recherche d’abonnements » indispensable au sauvetage du journal en complémentarité avec d’autres mesures sur d’autres aspects qui ne relèvent pas de notre domaine de compétence.

 

L’austérité qui nous est en permanence proposée et imposée relève d’une logique que le journal combat, à juste raison, quand elles sont mises en œuvre ailleurs.

 

L’austérité aggrave le mal. En réduisant les investissements sociaux, les emplois, en asphyxiant les potentialités, en ne réduisant pas les iniquités, en évitant un vrai et responsable dialogue social, en ne s’attaquant pas aux disfonctionnements, en éludant ou en reportant à « des jours meilleurs » les réponses urgentes, récurrentes et nécessaires, le journal ne s’ouvre pas les perspectives dont il a besoin, dont les forces progressistes de ce pays ont besoin.

 

«…C’est sans cesse gribouille sautant à l’eau pour éviter la pluie...» (Patrick Appel-Muller. Huma du 16/07/08)

 

Une autre démarche doit être mise en œuvre avec l’audace d’innover, de rechercher, de partager.

 

Voilà une fois de plus la contribution que notre syndicat verse au débat, qu’elle souhaite porter à la réflexion, à la connaissance, des amis, des collègues et des camarades de la SPDP/Humanité et de l’Humanité.

 

Notre syndicat reste à la disposition de ceux qui ne comprendraient pas et/ou qui ressentiraient la nécessité d’avoir plus d’éléments.

 

Ses analyses, ses propositions, ses « coups de colère » ne sont pas à prendre ou à laisser. Ils font partis du débat. Ils sont peut-être un des éléments des réponses qu’il faut co-contruire, qu’il faut trouver, que toutes les parties trouveront. Ensemble, unis, responsables, respectueux, vraiment solidaires…. Pas les uns contre les autres.

 

La lecture du blog du syndicat (http://spdphumanite.over-blog.com/) peut donner une vision plus large et globale et éclairer le présent écrit et la situation actuelle.

 

Il a déjà été couché sur le papier les phrases suivantes qui sont toujours autant d’actualité :

 

« …Nul ne détient la vérité et seules, l’addition d’intelligence, la capacité d’écoute, de bonne volonté et d’échange… peuvent nous permettre encore de tourner une page glorieuse de notre beau journal et cela dans l’esprit de son fondateur, Jean Jaurès…

 

…Le but poursuivi peut être noble, juste et pertinent…mais si les moyens employés pour l’atteindre ne peuvent pas être qualifiés des mêmes adjectifs…il ne pourra pas être atteint d’une manière durable…

 

…Autrement dit : La fin ne justifie pas les moyens…

 

…Il est possible de sauver l’Huma en réalisant entre autres 10 000 abonnements annuels. Mais pas comme cela, et ce qui est mis en œuvre actuellement, dans la lignée de ce qui a été fait depuis la création de la SPDP est contreproductif. Ce n’est pas un procès d’intention…ce sont les chiffres qui parlent. On fait avec les hommes, pas contre eux, du moins quand on est progressiste… »

 

Notre syndicat, avec ses qualités et ses défauts, avec ses manquements est toujours et plus que jamais disponible pour apporter sa contribution à la recherche collective d’une solution porteuse d’avenir pour les combats à venir et permettre l’existence et le développement d’une presse indépendante, libre, qui lutte contre l’uniformisation de l’information voulue par le pouvoir de droite.

 

Rien ne se construira d’une manière durable sans la participation de chacun à égalité de droit et de devoir, d’une manière responsable, unie et agissante.

 

Huma du 15 juillet « Les utopies sont les seuls remèdes qui nous font découvrir les maladies. » Charles Dobzynski

 

Huma du 17 juillet « Ne laisse pas réduire tes songes Ni réduire ton regard. » Andrée Chédid

 

Huma du 19 juillet « Une nation dans laquelle une classe est opprimée, ressemble à un homme qui a une blessure à la jambe : la jambe malade interdit tout exercice à la jambe saine» Louis Blanc

 

Syndicat CGT Humanité/SPDP                                                                                             Lundi, 21 juillet 2008

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article