Réflexion sur le joli mois de mai

Publié le par laur

 

 

 

 

Parlez plus fort, je n’entends pas

 

 

 

 

 

 

 

« Est-ce que la recherche du profit maximum passerait par un salariat docile, mobile et précaire, de plus en plus mal payé ? Il ne faut plus supporter la charge des emplois quand l’activité faiblit qu’elles qu’en soient les raisons, même si une mauvaise gestion ou un manque de financement des investissements en sont la cause… Même si une stratégie industrielle ou financière les condamne sur l’autel du profit maximum. » Ce qui précède est dénoncé de plus en plus fort dans notre pays et ailleurs…

 

 

Et notre journal contribue à son niveau, à sa place et avec ses moyens, à donner de l’écho, de la force aux luttes qui…

 

 

Mais est-ce que la recherche du développement de notre journal, son équilibre financier, voir sa survie, passeraient par un salariat docile, mobile, précaire de plus en plus mal payé… ??????????………….

 

 

De fausses concertations en simulacres de négociations, la Direction de notre journal n’impose que sa politique -du moins sur le volet commercial et animation du réseau des abonneurs- car elle est irrecevable.

 

 

Autant demander à un esclave de ne pas remettre en cause l’esclavage, mais de négocier uniquement sur le poids de ses chaînes.

 

 

Quand par exemple, à la question maintien (et quand parlera-t’on augmentation ? -voir huma dimanche de cette semaine-) du pouvoir d’achat, que penser de la réponse du type : « vous n’avez qu’à produire plus » ?

 

 

Surtout quand on voit la moyenne des plus bas salaires (1050 €uros) de notre catégorie de salariés « abonneurs ». Soit disant des cadres. Quelle honte !!!!!!!! quant on connaît par ailleurs leurs conditions de travail et la dureté de leurs fonctions.

 

 

Nous pensons que sous nos yeux existe un formidable potentiel de lectrices et de lecteurs dont l’intérêt collectif vient de s’éveiller, continue de s’éveiller. La preuve chiffrée de l’office de justification de la Diffusion (OJD) montre qu’un procès en incompétence devra s’ouvrir, avec au banc des accusés, celles et ceux qui ont le pouvoir de prendre les décisions dynamiques à contrario de ce qui transparaît en permanence de tous les dits et les « non dits », tous les écrits ou les « non écrits », toutes les réponses et les « non réponses » de tous ceux qui animent notre réseau, en décalage complet avec les potentialités.

 

 

Le pays a pris un coup de jeunes, à commencer par le mouvement syndical, à commencer par notre journal et nombre de décisions qui viennent d’être prises tant sur le fond que la forme -par exemple, du journal du débat à l’huma dimanche, de libre échange aux courriers des lecteurs mieux positionnés…- vont dans le bon sens.

 

 

Et pour le réseau des abonneurs, on ressort des recettes incantatoires qui ont fait preuve de leur inefficacité et qui vont à contrario des potentialités que recèlent la période, que portent les citoyens et les organisations progressistes qu’ils se sont donnés.

 

 

Dans la dernière période et plus particulièrement tout au long du dernier mouvement contre le CPE, Contre le CNE, Questions : En quoi les gratuits, conçus pour le lectorat de mois de 35 ans, ont-ils informé ? Et la presse quotidienne réputé payante ? A-t-elle été en phase avec celles et ceux dont elle doit faire son lectorat attitré ? Sans doute les ventes ont-elles augmenté…mais est-ce durable ? Assez en tout cas pour en finir avec les pleurs sur la crise de la presse…

 

 

La rédaction, les journalistes de notre journal doivent tous les jours, suer sang et eau, pour prendre des initiatives éditoriales pour s’adresser à ces consciences en éveil.

 

 

L’administration de notre journal, ses collaborateurs doivent en faire de même pour ce qui relève de leurs responsabilités, de leurs champs d’action et nous savons tous que ce n’est pas facile tant pour ce qui relève de leurs interlocuteurs politiques que financiers.

 

 

D’autres, sur le terrain, au quotidien, anonymement, avec persévérance et abnégation, loin des caméras, seuls avec leur véhicule Peugeot, -eux aussi- suent sang et eau.

 

 

Et il n’est plus acceptable de laisser supposer que l’emploi et le travail des abonneurs sur le terrain quand ils placent, l’humanité dimanche ou l’humanité quotidienne, serait responsable des maux du journal.

 

 

Ce serait d’autant moins acceptable dans la situation actuelle : nouveaux produits, climat social et politique qui se modifient, dégradation des conditions de vie des prospects (et des abonneurs), réduction des listes… que quasiment rien n’a été entrepris, mis en œuvre pour entendre, écouter les questions qu’ils ont soulevées, qu’ils soulèvent : formation, définition et animation dynamique et rationnelle d’une vraie stratégie commerciale, prises en compte de certaines revendications spécifiques à leur fonctionnement, reconnaissance minimum de leur travail, maintien de leur pouvoir d’achat, « reintégration » au sein du journal ou, à défaut et après négociation, alignement sur les mêmes avantages sociaux …

 

 

Et ce qui est encore moins acceptable provient de ceux qui par leurs écrits, par leurs décisions, par leurs actes, par leurs dits ou non dits, par leurs attitudes, par leurs postures ont à charge d’oeuvrer au développement, à l’efficacité de notre réseau.

 

 

Et pas un jour ne se passe sans que le fossé se creuse entre ce qui « descend d’en haut » et ce qui est écrit dans le journal (voir les deux pages de l’Humanité du 3 mai et l’analyse de M. Jean-Marie Charon), entre ce qui descend d’en haut et la réalité du terrain, la réalité des contacts que nous avons avec les prospects, dans leur richesse, dans leur diversité et leur pluralité.

 

 

Jusqu’où irons nous ? Qui met en danger le journal ????????????????? NOTRE JOURNAL.

 

 

C’est de l’addition des volontés, de la recherche de synergie entre les différents acteurs, de la mise en relation de chaque intelligence, de toutes les intelligences que pourront s’écrire les lendemains qui chantent pour notre journal.

 

 

Comme le dit si bien Albert Jacquard : « un plus un égale trois ».

 

 

C’est ce que nous n’arrêtons pas de porter depuis bientôt un an, depuis la création de notre organisation syndicale CGT. Nous n’arrêtons pas de proposer notre disponibilité pour ce faire ?

 

 

EN VAIN

 

 

Reconnaissons ensemble, que quasiment rien n’a bougé. Et que, au contraire, nombre de facteurs constitutifs de notre cadre d’intervention se sont détériorés.

 

 

Méprisés, incompris, mauvaises volontés, incompétences…

 

 

Alors ?

 

 

Parlez plus fort, je n’entends pas

 

 

« Le moyen fait partie de la vérité, aussi bien que le résultat. » Karl Marx

 

Humanité du 21 avril 2006

 

 

 

 

 

 

 

Début mai 2006

 

Syndicat CGT

 

 

 

 

 

 

 

PS : Chacun des lecteurs de la présente aura sûrement à cœur de suivre dans notre journal le procès de Bruna Villégas qui se déroulera, à partir de ce lundi 15 mai, à Perpignan.

 

 

Sous le titre « Procès d’une précarité érigée en système », dans les propos de Bruna Villégas et dans ceux de Régis Sérange, notre journal de ce vendredi 12 mai porte des phrases comme :

 

 

  • « …et ils étaient exclus du bénéfice d’avantages sociaux auxquels accédaient les salariés de Carrefour… »

     

 

 

  • « …ainsi ces salariés de l’ombre étaient par exemple privés d’avantages comme le paiement des heures de nuit et des jours fériés, la mutuelle de l’entreprise, le suivi médical par la médecine du travail, les tickets restaurants… »

     

 

 

  • « …une perte de salaire net aux conséquences non négligeables sur le montant des droits à la retraite, de la sécurité sociale et de la caisse complémentaire… »

     

 

 

  • « …et l’envoyer par la poste à mes frais… »

     

 

 

  • « …pour des problèmes de retard de commande ou de versement de salaire, il fallait régulièrement téléphoner… »

     

 

 

  • « …j’ai certes obéi à des ordres, je les ai même exécuté avec conviction. J’aurai pu dire non. Je ne l’ai pas fait. J’assume. Pour régler mes comptes avec moi-même, j’ai décidé de parler, de… »

     

 

 

Ces morceaux choisis sont bien sûr mal intentionnés et non rien à voir avec la réalité de ce qui est pratiqué à l’Huma.

 

 

Du moins si cela existait tout serait mis en œuvre, immédiatement, pour y remédier car chez nous, honnie est l’injustice ou tout ce qui pourrait y ressembler.

 

 

Ou du moins le dialogue social responsable rétablirait l’égalité sur le champ.

 

 

Pour finir une pensée de René Char (Bernadette, courrier des lecteurs de ce même vendredi 12 mai)

 

 

« Nous sommes des passants appliqués à passer,

 

donc à jeter le trouble,

 

à infliger notre chaleur,

 

à dire notre exubérance.

 

Voilà pourquoi nous intervenons.

 

Qui vient sur terre pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience. »

Publié dans spdphumanite

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