Compte rendu réunion DP du 07 11 08

Publié le par laur

Syndicat C.G.T.  S.P.D.P. / humanité

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Compte rendu de la réunion D P du 7 novembre 2008

 

PRESENTS :

 

Nicole LHERONDEL

                               Patrick STAAT

                               Jean LAMY

                               Jacques LAUR

 

Ironie de l’histoire (la petite), ce jour là, notre journal titrait : « …Sous-traitants maltraités… »

 

Autre ironie de l’histoire (Toujours la petite, bien évidemment), ce jour là notre journal publiait aussi une tribune de la secrétaire nationale du Parti Communiste Français dont le titre était : « L’espoir et le changement »

 

  1. Presque 6 mois sans réunion « obligatoire mensuel des DP ». La dernière remontait au mois de juin. Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Modifications multiples et diverses dans les responsabilités : Direction de la Diffusion (où en sommes-nous ?), Direction de la SPDP, Animation et découpage des groupes… Rien ne transparaît au niveau du registre du personnel que nous avons consulté (Et les mêmes nous parlent éthique, que le statut SPDP est bon, que la filialisation, l’externalisation est réelle !!!!!!!!!!!!!!!! alors que l’unité économique et sociale est plus que jamais flagrante, ne souffre d’aucune discussion.) Il ne faut pas manquer d’aplomb, de souffle et de considération pour les salariés que nous sommes pour continuer d’affirmer ces contrevérités. Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Déroulement de la fête de l’Huma sans même un « semblant » de réunion de la force commerciale présente, sans aucune information et aucun bilan des diverses opérations comme celle « des trois mois/30 €uros avec l’HQ gratuite »…du libres échanges « jeunes » qui va jusqu’à 35 ans alors que les producteurs, sur le terrain, seraient suspectés d’abuser de la possibilité des abonnements jeunes, privés d’emplois, faibles ressources… Ce qui est un non sens. Ils seraient même comptabilisés, ces abonnements, contrôlés... Mais dieu, au grand dieu : pas de flicage !!! Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Nouveaux tarifs mis en œuvre sans aucune information et sans aucune lisibilité sur l’échéance à laquelle les prélèvements vont être modifiés. Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Des réunions de groupes qui ne se sont pas encore tenues (qui ne sont pas encore programmées !!!!!!!!) et la fin de l’année approche…6 mois sans réunion commerciale !!!!!!! Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Aucune suite à la demande d’organisation de nouvelles élections DP qui sont demandées, officiellement, depuis le mois de mai. Cela coûterait trop cher !!! La démocratie, le journal de Jaurès !!!!!!!!!!!!!! (De qui se moque t’on ? De la démocratie ? De Jaurès ? De la Philosophie du PCF ?) Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Aucune réponse aux nombreux courriers ou demandes orales des producteurs qui veulent comprendre leur bulletin de salaire, qui veulent suivre, contrôler le remboursement de leurs frais… Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Lettre morte aux nombreuses demandes écrites et orales -d’au moins une rencontre- adressées depuis plus de deux ans à Monsieur Patrick Le Hyaric alors qu’il est entendu que la fonction « vente du journal » est totalement complémentaire à la fonction « production du journal ». Elle est toute aussi essentielle.  (Serait-on revenu 6 ans en arrière ?) Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Evitement permanent sur les questionnements légitimes quant à la réalité des chiffres qui nous ont été donnés, sur leur évolution avec tentative évidente de manipulation, d’instrumentalisation de la comptabilité analytique. Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Absence de toutes politiques commerciales ambitieuses (hormis dans les effets d’annonce habituels : 9000 abonnements/an alors que la production n’aurait jamais du être inférieure à 10 000 abonnement/an : 30 abonneurs rayonnant sur des bassins de population équilibrés de 2 millions d’habitants et qui produiraient entre 300 et 400 abonnements annuels.), cohérente, réfléchie, misant sur l’intelligence, la responsabilisation, la formation, le respect de chacun et mettant des moyens modernes, multiples, adaptés à l’époque, aux évolutions technologiques, aux changements de l’environnement, complémentaires entre la cellule téléphonique, le travail et les initiatives militantes et le travail plus technique des abonneurs. Où en est le projet du précédent directeur ? Une gabegie de plus !!! Où en sommes nous des cartes de visites ? Des changements de carnets d’abonnements ? De la qualité du fichier ? Du matériel mis à la disposition de l’abonneur sur le terrain ? Quel mépris et quel gâchis.

 

  1. Aucun débouché aux négociations annuelles obligatoires, aucune discussion possible, aucun calendrier envisagé : Aucune revalorisation des rémunérations depuis la création de la SPDP (baisse du pouvoir d’achat de plus de 30% !), aucune avancée comme la reconnaissance de l’ancienneté,  un écart qui se creuse de plus en plus entre le montant des frais engagés pour produire et le montant des frais pris en charge par la structure, comme la prise en compte de jours fériés, comme l’harmonisation avec les autres salariés du journal pour des questions telles que celles de la généralisation de la subrogation -son absence met de plus en plus de collègues dans des difficultés impensables, les fragilise… -, d’une sixième semaine de congés, de l’équivalent d’un treizième mois…

 

  1. Situation du journal : vendu, pas vendu, locaux sous loués… Quelles échéances avec quelles conséquences sur la trésorerie du groupe et toujours les mêmes qui sont mis à contribution…les lecteurs et les collaborateurs du journal sachant que nous sommes les ambassadeurs, les interfaces au quotidien. Quelle dichotomie entre les actes officiels et les réalités… Entre les responsabilités que nous devons assumer au quotidien sur le terrain et les moyens et les arguments qui nous sont donnés pour ce faire. Quel mépris et quel gâchis.

 

Donc, une réunion qui commence à l’heure 13 heures 30 et dans de bonnes conditions que spatiales et qui finit à 14 heures 45.

 

Bonnes conditions au niveau de la qualité de la salle n’est pas à confondre avec une réunion avec un bon contenu, au niveau de la qualité de l’échange, de l’écoute, du contenu des déclarations de la direction, de la clarté des informations données, de la pertinence des réponses dispensées, à la hauteur de l’attente du corps des producteurs d’abonnements.

 

Même si ce corps est bien divers, a des attentes tout aussi diverses, voire contradictoires. Toujours est-il que nos interlocuteurs essayent toujours de stigmatiser des attitudes qu’ils qualifient de répréhensibles au lieu d’en chercher les causes qui ne sont que le résultat d’une ambiance, de conditions de travail, d’un terrain de prospection qui se complexifie (crise économique, financière et sociale qui pèse, situation politique que chacun est à même de qualifier, de vérifier en lisant l’Huma.)….

 

Nous avons affirmé notre disponibilité, notre volonté de participer à un dialogue social honnête, franc, constructif, respectueux de chaque interlocuteur, ambitieux…qui a la volonté de chercher les causes qui peuvent obérer les progrès souhaitables, les analyser pour dépasser les obstacles en s’appuyant d’une manière dynamique sur les potentialités qui existent. En misant sur l’Humain, sur les intelligences, sur nos engagements quotidien, respectueux de la législation sociale, des pratiques, des acquis….en partant des besoins, en s’attaquant aux iniquités, injustices...

 

Nous sommes sur toutes les questions confrontés à une attitude inqualifiable, incompréhensible, dangereuse pour l’avenir du journal. A court, à moyen et long terme. Aucune lisibilité.

 

Aucun de nos arguments n’a été entendu (et bien sur discuté) et au contraire vos représentants syndicaux continuent d’être la victime de mépris, de manque de considération, d’évitement, d’attitude répréhensible, de tentative de division, d’opposition, de stigmatisation…

 

A vous de juger où nous en sommes, le respect dont vous bénéficiez, l’ambiance qui règne dans notre journal l’Humanité…et si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à aller voir ailleurs…

 

Et après on s’inquiète de la baisse de production !!!!!!!!!!!!! Quel bilan : Passer de 10 000abonnements/an qui seraient bien utiles pour participer au redressement des comptes de notre titre, à même pas 5 000 abonnements/an et on viserait aujourd’hui les 9 000/an. Et de meilleurs ratios HQ/HD. Et….

 

On oppose les groupes entre eux, on cache les chiffres et les informations, on stigmatise les producteurs en baisse, on ironise, on parle de licenciements pour ceux qui n’atteindraient pas leur chiffre et on s’étonne des difficultés rencontrées dans le recrutement…. Et ne parlons pas du « turn over » qui est impressionnant. Vive la flexibilité et la précarité. Vive les relations durables et responsables avec les militants, les organisations du parti, les syndicats, les prospects, les abonnés…Ayons bien conscience qu’au final cela dessert, l’image, l’ancrage du journal dans son lectorat, dans la population, dans le pays.

 

N’existerait-il pas d’autres façons de procéder, de « manager » pour dynamiser le rayonnement du journal de Jaurès ?

 

« Diviser pour mieux régner, chercher des boucs émissaires, dénigrer, mentir, faire preuve de mauvaise foi, calomnier, discréditer, contraindre… Ce serait le quotidien… notre quotidien au sein de notre journal… et un mode de relations sociales durables» Nous exagérons, diront certains. Vous croyez ?

 

En votre nom, nous continuons à solliciter une rencontre avec le Directeur, Patrick Le Hyaric et nous attendons avec confiance -déjà deux ans-, surtout au regard de l’état très dégradé, inexistant des relations telles que nous les rapportons régulièrement.

 

Nous pensons que la lecture du présent écrit retiendra son attention et qu’il fera le nécessaire pour dépasser la nouvelle situation de blocage qui ne peut perdurer.

 

Questions diverses

 

  • A été abordé la posture d’un collègue de travail qui suite à un accident du travail et des complications qui ont suivi, reçoit des bulletins de salaire de 0 €uros et se trouve donc dans une situation inextricable, catastrophique. Pour toute réponse il nous a été rétorqué, en biaisant, sa part de responsabilité dans ce qui lui arrivait. Quels accompagnements, quelles aides, quels soutiens…de la part de l’employeur ? Droits, devoirs…et humanité (de l’humain dans la gestion des ressources humaines). Quelles aides, quels accompagnements suite à cet accident de travail où ce collègue a failli laisser sa vie. Quelle est la dignité d’un employeur qui agit comme cela. Le syndicat, vos représentants sont démunis face à l’attitude actuelle de notre employeur… Depuis, il lui aurait été proposé une reprise sans véhicule -à pied ? - avec une vingtaine de fiches (déjà travaillées). A qui le tour demain ? Quel respect ? Quelle considération ? Quel gâchis ? Est-ce que ce qui arrive à ce collègue ne peut arriver à qui que ce soit d’entre-nous ? Comment nous insurgeons-nous face à ces pratiques ? Quelles actions pour les faire cesser ?

 

  • A été aussi abordé la situation d’un collègue de travail qui serait menacé d’une saisie sur salaire au sujet d’une infraction au code de la route qu’elle n’aurait pas commise. Pas de réponse…

 

  • Le 3 décembre, chacun est appelé à voter pour les élections prud’homales. L’employeur est tenu d’autoriser chacun de ses salariés à s’absenter de l’entreprise pour leur permettre de participer au scrutin pendant le temps de travail et cette règle ne souffre d’aucune exception. Elle ne peut en aucun cas donner lieu à une diminution de votre rémunération. Chacun a reçu sa carte d’électeur, certains ont fait modifier le lieu de vote afin de tenir compte des spécificités liées à notre activité. Nous avons demandé à notre employeur la validation de l’équivalent d’une demie journée de production. Nous attendons toujours la réponse. Toujours est-il que tout progressiste qui se respecte doit essayer de privilégier le vote physique. C’est ce que certains d’entre nous ont prévu de faire et ils valideront cette demi journée. A chacun de sensibiliser au vote, de gagner au vote ses collègues. Au vote CGT

 

La réalité est la réalité. On juge les gens à leurs actes, voire à leurs résultats, pas aux intentions affichées, pas aux discours prononcés.

 

Nous sommes persuadés, comme chacun d’entre vous, nous espérons aussi que toute la direction du journal ne partage pas la situation et les positionnements pris. Et qu’un jour cela cessera… et qu’un jour un dialogue social, normal, moderne, humain, respectueux… sera de mise dans notre journal. Pour mieux le servir.

 

Nous sommes écoeurés, désorientés…désarmés. Quelles pertes de repères !!!!!!!!

 

Informations diverses :

 

La rémunération minimum forfaitaire pour les VRP est de 1509,74 €uros sans les frais professionnels à compter du 1er juillet 2008

La rémunération minimum forfaitaire pour les VRP est de 2 156,76 €uros avec les frais professionnels à compter du 1er juillet 2008

 

PROCHAINE REUNION DP : Le 12 décembre 2008, toujours un vendredi et toujours à 13 heures 30. Alors que d’un commun accord, la réunion de décembre avait été programmée le 18 décembre, un jeudi pour tenir compte des contraintes des uns et des autres comme cela se faisait les années précédentes, pendant la période hivernale et…. Et cerise sur le gâteau (comble de l’aberration), cette réunion DP décidée unilatéralement, sans aucune concertation, sans tenir compte du courrier du syndicat qui demandait dans un souci d’apaisement qu’un échange préalable ait lieu, est convoquée pendant la tenue du congrès du PCF. Affaire à suivre sachant que notre fédération nationale est interpellée sur la nécessité d’utiliser tous les outils (action et justice) pour dépasser cette situation…d’atteinte aux bons fonctionnements des IRP (Institutions Représentatives du Personnel)

Cette réunion DP n’aura peut-être pas lieu si la direction ne tient compte de rien. Si elle s’entête. Et d’ailleurs à quoi bon ? Se pose plus que jamais, une nouvelle expression du rapport de force car le dialogue ne semble pas possible, si ce n’est d’une manière unilatérale et toujours dans le même sens. Pour nos légitimes revendications, continuons d’être solidaires, unis et agissants… La gestion de notre corps d’abonneurs, des relations sociales qui nous régissent, par la contrainte, par la violence de la contrainte ne passera pas.

 

Le 3 décembre votons CGT et au quotidien comportons-nous, agissons CGT, construisons et renforçons la CGT. Tous les salariés en ont besoin.

 

Nous aussi…comme les autres.

 

Jean LAMY                                                                                                                                                                       Jacques LAUR

Délégué du Personnel CGT                                                                                                                   Délégué syndical CGT                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         SPDP/HUMANITE                                                                                                                                                       SPDP/HUMANITE

                

Le 29 novembre 2008

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« La colère et l’urgence » et « Le pouvoir utilise la crise pour serrer la vis »

 

Ces deux titres correspondent à deux articles produits, dans la dernière période, par l’espace communication du Comité national.

En voici une digression

 

« … tout peut basculer. Quelle société peut en effet accepter une telle régression ? On entend partout les mêmes cris d’urgence face à la situation. On pourrait multiplier les exemples. La société est à bout. Et elle le dit. La colère et l’urgence poussent partout à bousculer les discours dominants. L’invention de réponses nouvelles est aujourd’hui au cœur de tous les débats. Mais certains s’emploient à toujours brouiller les cartes, cherchent en permanence à occuper tous les terrains pour que n’émerge jamais aucune réponse mettant en cause leur politique. Ainsi s’installe cette curieuse ambiance où certains, qui profitent de la crise pour amplifier une politique antisociale et régressive d’une violence rare, semblent donner le change en occupant à eux seul tous les terrains de l’agitation.

 

Ne nous y trompons pas. Il ne manquera pas, dans la prochaine période, de beaux parleurs pour entretenir cette confusion, pour nous expliquer qu’il n’y a pas d’idées alternatives à celles proposées aujourd’hui et pour proposer en conséquence tous les exutoires possibles à la colère qui grandit contre les injustices et les impasses à ce système. En vérité, des idées et des propositions alternatives existent dans le monde syndical et associatif. Des idées pour lutter contre la crise.

 

Mais ne nous faisons aucune illusion, il faudra imposer ces idées et ces constructions sur la scène politique car elles contrarient les scénarios biaisés dans lesquels on cherche à nous enfermer quotidiennement.

 

Que cherche la direction en provoquant les abonneurs et leur syndicat. Elle nous accuse de ne rien entendre de ne pas les respecter, d’abuser, de ne pas être les portes paroles de la réalité. Avec l’assurance que donne la plus totale mauvaise foi, elle prétend que “ les abonneurs méritent mieux que d’avoir des syndicats dont la fonction principale est d’organiser la résistance ” en faisant mine de s’interroger : “ Tous ces gens qui organisent si régulièrement ces protestations, est-ce qu’ils entendent le monde qui change ? ”

 

Et la direction, elle entend quoi, quand la masse des abonneurs se syndique, vote massivement CGT, proteste le jour de la réunion annuelle, refuse la dégradation des conditions d’exercice de leur très difficile travail et les mesures désastreuses qui sont régulièrement appliquées, les modifications apportées sans concertation, etc. ? Qui résiste au changement, quand la direction prétend avoir raison contre tous et entend passer par la force et le mépris ?

 

Mais ce n’est pas de la surdité, c’est une stratégie inquiétante. Il est quand même désolant que la nouvelle direction continue d’utiliser, avec encore plus d’ardeur et avec de si grosses ficelles, le thème du syndicat qui « voudrait la mort du journal, qui en serait responsable » qui serait hostile aux réformes, ainsi appelées par abus de langage puisqu’il s’agit de régressions. Les propos, les attitudes, les actes de la direction ne peuvent être un dérapage. Comment, à l’Huma, peut-on continuer à essayer de se “ payer ”, pour le dire vulgairement, le syndicat qui représente des salariés qui sont tout aussi méritants que d’autres, en laissant entendre du même coup que ces mêmes salariés sont en quelque sorte des gogos qui se laissent faire ?. Il faudrait se serrer les coudes dans la crise. Mais il fait le contraire. Il utilise la crise pour serrer la vis et serrer les ceintures : “ C’est parce qu’il y a la crise qu’il faut avancer encore plus sur nos réformes de structure ”.

 

A quand l’égalité de traitement entre tous les salariés qui oeuvrent au sein du même journal fondé par Jean Jaurès ? Oui, la direction accélère et compte sur l’inquiétude des personnels pour que ça passe même si ça casse. Tout cela vient après avoir entendu ou lu, jusqu’à satiété, que les demandes de plus d’équité, de plus de reconnaissance étaient injustifiables ou incompréhensibles. Ces mêmes propos accompagnent les tentatives de mise en condition de l’opinion de tous les collaborateurs du journal, voire au delà. Ce serait, à en juger par certains commentaires, le véritable problème alors que le vrai problème est bien la capacité de multiplier le nombre d’abonnements et les moyens humains et matériels investis pour ce faire. De donner confiance, de reconnaître, d’écouter, de prendre en compte… nos dures réalités sur le terrain… de fidéliser le lectorat…

 

Il y a dans l’air du temps une dérive autoritaire et manipulatrice. Une volonté de discréditer le très difficile et indispensable travail fait par les abonneurs, de nier les difficultés rencontrées, de dévoyer, de restreindre la capacité et le rôle du syndicat. Quelle chance, quelle opportunité si sa représentativité pouvait être minorée, si des divisions pouvaient apparaître, si ses moyens -déjà très insuffisants- pour agir et pour s’exprimer pouvaient être restreints. Mais quelle claque si les salariés décidaient de donner un poids nouveau à leurs forces syndicales, à ceux qui sont leur porte parole, les défendent et proposent ! Et au final c’est bien le journal l’Humanité qui serait gagnant.

 

La France du travail dit ces jours-ci, partout, qu’elle ne veut pas payer la crise, qu’elle rejette ces fausses réformes qui rajoutent de la crise à la crise. Le 3 décembre peut-être que nous aurons à nous féliciter du nouveau poids de la CGT

 

Oui, le monde change….

Et quand on est de gauche, on agit comme des progressistes, on se rassemble ?... »

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