‘Et si la vérité se nourrissait de cette histoire de grenouille’

Publié le par laur

‘Et si la vérité se nourrissait de cette histoire de grenouille’

 

Un philosophe, a écrit un petit conte d'une grande richesse d'enseignement.

 

Il s'agit du principe de la grenouille chauffée que je ne peux résister à porter à la connaissance des amis, collègues et camarades de la SPDP/Humanité et de l’Humanité :

 

« Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.

Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède.

La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude.

C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.

L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien....

La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.

 

Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.

 

Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte...

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.

Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

 

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES. Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses. Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Là, C'EST POUR AUJOURD'HUI. Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard. »

 

Cette métaphore parle sûrement, peu ou prou, à chacun de ses lecteurs. Elle est opposable à nombre de situations vécues -politiques, sociales, individuelles, économiques, familiales, environnementales…-. Elle pourrait s’intégrer et/ou servir à une ‘argu’ débouchant sur la réalisation d’un abonnement à notre journal.

 

Chacun la déclinera à sa main et s’en satisfera et pourra même y trouver une justification de ses actes ou de ses ‘non actes’

 

Le présent rédacteur qui est le signataire du présent papier y donne un sens qui prend justement tout son sens aux lumières des derniers évènements et orientations mis en oeuvre dans le réseau (dans le service) des abonneurs du grand journal l’Humanité et à sa posture de responsable syndical.

 

Il se tient à la disposition de ceux qui ne comprendraient pas et/ou qui ressentiraient la nécessité d’avoir plus d’éléments.

 

Il se veut interpeller et actionner ce qui reste d’humanité dans ceux qui se disent au service de l’Humanité. Ne laissons pas commettre l’irréparable. Nul ne détient la vérité et seules, l’addition d’intelligence, la capacité d’écoute, de bonne volonté et d’échange… peuvent nous permettre encore de tourner une page glorieuse de notre beau journal et cela dans l’esprit de son fondateur, Jean Jaurès.   

 

Le but poursuivi peut être noble, juste et pertinent…mais si les moyens employés pour l’atteindre ne peuvent pas être qualifiés des mêmes adjectifs…il ne pourra pas être atteint d’une manière durable.

 

Autrement dit : La fin ne justifie pas les moyens.

 

Il est possible de sauver l’Huma en réalisant entre autres 10 000 abonnements annuels. J’y crois. Mais pas comme cela, et ce qui est mis en œuvre actuellement, dans la lignée de ce qui a été fait depuis la création de la SPDP est contreproductif. Ce n’est pas un procès d’intention…ce sont les chiffres qui parlent. On fait avec les hommes, pas contre eux du moins quand on est progressiste.

 

« Le moyen fait partie de la vérité, aussi bien que le résultat. » Karl Marx

 

Jacques Laur

Délégué syndical CGT                                                                                                                                      19 juin 2008

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